Anhrefn observait la planète depuis son intercepteur Sith. Comme tous les vaisseaux de ce type, il était équipé de leurres lui permettant d’éviter la plupart des radars orbitaux, le Sith espérait ainsi que son plan se déroulerait le plus simplement possible. L’invisibilité aux radars devraient, en théorie, lui permettre d’approcher Stygeon sans se faire remarquer par les Impériaux. Malgré cette possibilité, l’Epicanthix n'avait pas voulu tout miser sur une capacité technologique et comptait davantage sur la diversion qu'il avait programmé. Celle-ci devait d’ailleurs arriver d'un instant à l’autre.

Les vaisseaux cargo sortirent de l’hyperespace à l'heure prévue. Dès leur arrivée, Anhrefn entendit les communications émises pas la planète se remplirent d'alarmes. Les canons orbitaux automatisés mirent en joug immédiatement les nouveaux arrivants et des appels furent lancés sur tous les canaux ouverts.

Vaisseaux non identifiés, vous pénétrez dans une zone Impériale interdite ! Veuillez faire demi-tour où nous ouvrirons le feu ! Dernier avertissement.

Malgré la mise en garde, les cargos continuèrent de se diriger vers la planète et, ils ne pourraient pas en être autrement. Le Seigneur Sith avait soumit par la Force les équipages composés de mercenaires et criminels diverses. Pour eux, il était vitale d’atteindre la planète. Leurs esprits les pousseraient à le faire jusqu’à leur mort. Celle-ci semblait d’ailleurs imminente car, fidèle à leur réputation, les Impériaux ouvrirent le feu sans attendre.

Anhrefn n’attendait que cette opportunité pour se diriger vers la planète. Son intercepteur se faufila dans la direction opposée à celle où tout l’attention était concentrée et put, sans difficulté, rejoindre Stygeon Prime. Il orienta ensuite son vaisseau vers la prison qui constituait sa destination mais prit soin d’atterrir à une distance certaine. Il redoutait la présence de senseurs plus performants et son vaisseau risquait d’être rapidement découvert. La suite du chemin serait plus prudent à pieds.

Le Sith, une fois atterrit, n’avait plus à se soucier des combats en orbite. Il était certain que les mercenaires « embauchés » ne survivraient pas à l’escarmouche mais il n’en avait rien à faire. Ils n’avaient été là que pour lui permettre de s’approcher de sa cible. Maintenant, Anhrefn savait qu’il en était plus proche que jamais et il approchait alors de la prison avec un esprit presque serein. La tour se dressait à l’horizon, dépassant les glaciers telle une figure d’autorité.

Anhrefn avait marché longtemps et voyait qu’il lui restait encore pas mal de trajet à parcourir. Le sol était traitre, glissant à cause de la glace et trompeur à cause des précipices qui ne se découvraient qu’au dernier moment. Fort heureusement pour lui, la Force était une précieuse alliée et elle lui avait évité de se tordre le cou plusieurs fois. Il avançait d’un pas aussi rapide que possible, protéger du froid par sa tenue de combat et le casque qu’il avait revêtu pour l’occasion.

Enfin, après de trop nombreuses heures de marche, il arrivait à la flèche de Spire. La prison était sensée être une des plus sécurisée de l’ancienne république mais elle se reposait trop sur son automatisation. Le Seigneur Sith savait qu’il y avait peu de garde et encore moins de Chevaliers Impériaux présents pour garder l’unique prisonnier de la tour. Il n’avait aucune raison de douter des propos que lui avaient avoué ses prisonniers sous la torture. Les trois avaient répondu la même chose et, dans leur regard, le Sith avait vu qu’ils disaient la vérité dans l’espoir de survivre. Espoir vain avec un être comme l’Epicanthix mais louable.

Conscient de l’accroissement du danger ambiant, Anhrefn ralentit son pas et évita de faire appel à la Force afin de ne pas se trahir auprès des Chevaliers Impériaux présents. Il en avait repéré quatre, relativement puissant dans la Force et ne faisant aucuns efforts particuliers pour se dissimuler. Au contraire, ils semblaient en alerte. L’attaque des cargos avaient certainement semée le trouble parmi les défenseurs et ainsi, le Sith pouvait deviner que son plan fonctionnait à merveille. Avec un peu de chance, il pourrait remplir la mission qu’il s’était confié sans même avoir à combattre. Il le regretterait, car il aimait semer mort et chaos, mais il avait conscience que parfois la discrétion avait du bon.

Anhrefn se trouvait désormais aux pieds de la tour servant de prison. Après une approche discrète, il allait maintenant devoir pénétrer dans l’antre de l’ennemi et y trouver son chemin. La première partie ne devait pas poser trop de problème, la seconde pourrait se révéler plus délicate. Depuis son arrivé sur la planète, il avait été surpris de ne pas ressentir la présence de sa cible dans la Force. Comme si elle avait été inhibée par un moyen quelconque. Bien sur le Seigneur Sith savait qu’il existait moultes techniques pour couper quelqu’un de la Force, la quasi-totalité de manière provisoire, où pour cacher la présence d’un utilisateur de la Force à un autre. Mais il était étonné qu’un tel subterfuge soit utilisé ici.

Qoi qu’il en soit, il lui fallait déjà pénétrer les lieux. Il continua son approche furtive d’un des points d’accès qu’il avait repéré. Il ne s’agissait naturellement pas de la porte principale, bien trop visible, mais plus d’un accès de réserve. Moins gardé mais pas moins dangereux, le Sith allait avoir deux solutions pour y passer : la force ou la ruse. Dans le premier cas, il pouvait tuer les gardes et entrer ; dans le second cas, il pouvait user d’un subterfuge de la Force pour se dissimuler et tromper les gardes. Dans les deux cas, son action avait de très forts risques d’être rapidement découverte mais il n’avait guère le cas. Le lieu était trop bien conçu pour lui permettre d’y pénétrer en totale discrétion.

En toute connaissances de risques donc, il appela la Force à lui et se concentra sur l’esprit des deux gardes pour y imprimer une sensation d’urgence. Le sentiment qu’il créa fut tellement fort, qu’ils ne réfléchirent guère avant de quitter leurs postes assez affolés permettant ainsi à Anhrefn de pénétrer les lieux. Dès qu’il eut passer les portes, il relâcha la pression sur leurs esprits afin d’être le moins reconnu dans la Force possible par les Chevaliers Impériaux. Fort heureusement, il avait pu sentir qu’à l’intérieur, la présence de garde était nulle et qu’il n’aurait pas à y faire face dans l’immédiat. L’Epicanthix put donc se passer de s’armer de son Sabrelaser et commencer à explorer cette nouvelle zone à la recherche de sa cible.