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La démone d'un temps révolu

Firris
Grade : Dame des Sith
Grade : Dame des Sith
personnage
Grade : Dame des Sith

Feuille de personnage
Age: 38 ans
Race : Sith de sang pur
Inventaire :
Firris
DC Administrateur
Lun 6 Sep - 23:00


Perdue au milieu de l’espace. Perdue au milieu du temps. Perdue dans l’immensité de la Force. Celle qui se faisait appeler Darth Firris, Dame Noire des Sith, n’était plus qu’une parodie de son être. Assise à même le sol, dans l’atelier du Continuum – le vaisseau volé aux archéologues sur Begeren – Firris restait inerte. La tête baissée, les yeux perdus, scrutant le revêtement métallique sous elle. L’esprit à la dérive, car telle était la définition de son existence, désormais.

Les souvenirs de sa vie d’antan lui revenaient, comme des coups de poignards assénés à son âme empoisonnée. Elle revoyait encore les hautes tours de Kaas City, baignées dans le ciel sombre et électrique de Dromund Kaas. Elle revoyait les flottes menaçantes de ses homologues Sith, balayant sur leur passage la pathétique République et ses faibles défenseurs Jedi. Les hordes de soldats de l’Empire Sith, dévoués jusqu’à la mort et la damnation à leurs maîtres incontestés. Remontèrent également à la surface, les images de son palais sur Begeren : les draperies rouges et or, le peuple obéissant et totalement soumit, le pouvoir, les richesses, l’influence. Tant de choses, tant d’éléments qui constituaient son identité ; de simples apparitions éthérées, presqu’irréelles au sein de sa psyché fragmentée.

« Cesse de rêvasser ! Termine !

La voix autoritaire et haineuse de Siqsa résonna dans le crâne de Firris telle un instrument désaccordé. La Sith leva les yeux, sans être surprise de toujours se trouver à bord du vaisseau volé. Le mur en face d’elle était saturé d’éclats lumineux bleutés, reflets du tunnel d’hyperespace que traversait le Continuum. Le reste de la pièce était à peine éclairé. Firris regarda alors ses mains : elle tenait sa pique-sabre ouverte d’un côté, et le sabre laser d’un Jedi tué sur Begeren de l’autre.

« Il nous faut notre arme pour espérer survivre !

L’emploi du ’’nous’’ fit bouillir Firris de colère, mais son double intérieur n’avait pas tort ; un Sith se devait de posséder une arme digne de son pouvoir. Elle s’attarda d’abord sur la pique-sabre : l’arme familiale ne pouvait plus émettre sa légendaire lueur orange enflammée. Le cristal qui se trouvait dans le bâton métallique était devenu d’un noir terni et opaque, probablement suralimenté par les circuits de charge, devenus défaillants à cause du temps passé. Firris entreprit de retirer le cristal, désormais simple caillou noir sans valeur, et le jeta à l’autre bout de la pièce. Elle put l’entendre se briser au contact du sol. Elle se munit ensuite d’un kit de travail posé près d’elle ; un ensemble d’outils déjà présent dans l’atelier à son arrivée. Avec délicatesse, elle déconnecta l’intégralité de l’alimentation de son arme, ainsi que sa cellule d’énergie, et retira gracieusement le tout du bout des doigts. Elle laissa tomber les composants inutiles à ses pieds en faisant pivoter sa paume.

- Bien. Passons à la suite.

S’emparant du sabre Jedi, elle entama le même processus de retrait. Usant de ses outils et de télékinésie, elle descella le tube métallique de l’arme pour l’ouvrir. Un éclat à peine perceptible, de la couleur d’un lagon paradisiaque, s’offrit à elle. Le cristal turquoise du sabre était intact, et il vibrait de l’énergie de la Force.

« La souillure de la Lumière, précisa Siqsa avec une pointe de dégoût. Mais il s’habituera à notre puissance…

Firris secoua légèrement la tête, comme si cela pouvait la débarrasser de son alter ego. Puis, se concentrant à nouveau, elle se remit au travail. Elle retira en douceur le petit cristal, qu’elle tint durant un instant au creux de sa paume. Elle pouvait effectivement sentir le côté Lumineux se débattre à travers ce minuscule éclat minéral, comme un animal piégé par un prédateur affamé. Elle déposa la pierre auprès d’elle, puis s’attela au retrait du système d’alimentation. Cette partie-là constituait sa plus grande crainte : si la cellule énergétique et les circuits de charge du sabre Jedi n’étaient pas compatibles avec sa pique, toute l’entreprise était vouée à l’échec. Avec une douceur et une précision chirurgicale, Firris récupéra les éléments qu’elle convoitait tant.

- L’instant de vérité…

S’emparant à nouveau de sa pique-sabre, elle y introduisit la cellule et les circuits ; par chance, ceux-ci étaient d’une taille adéquate pour s’incruster dans la composition de l’arme. La Sith amena ensuite dans sa main le cristal, par télékinésie, et le détailla du regard une dernière fois. La sensation de plénitude qu’il dégageait était à la fois grisante et repoussante. Firris le fit rouler dans sa main jusqu’à ne le tenir que du bout de ses doigts. Lentement, délicatement, elle inséra la pierre dans l’emplacement qui lui était destiné. Enfin, pour achever son œuvre, elle scella à nouveau le manche de son arme. Saisissant fermement la pique, elle la piqua sur le sol métallique par l’extrémité basse, avant de s’appuyer dessus pour se relever. Une fois debout, elle ramena sa main au niveau de l’interrupteur d’émission, qu’elle enfonça comme elle l’avait toujours fait. Un sentiment d’appréhension s’empara d’elle durant une fraction de seconde, mais fut rapidement balayé par le sifflement qu’émit l’arme. Une lame lumineuse, à la teinte turquoise, illumina le visage de Firris, qui afficha un large sourire de fierté et de satisfaction.

« Voilà au moins une chose que tu sais encore faire.

- Il ne manque qu’une chose à cette arme : la capacité à te détruire.

« Techniquement, elle le peut. Mais tu crains trop la mort pour oser faire ça, n’est-ce pas ?


Firris fronça les sourcils et plissa les yeux, dans un nouvel effort pour chasser Siqsa. Les interventions de sa jumelle spirituelle étaient déjà des plus insupportables, et la situation n’avait débuté que quelques heures auparavant. La Sith devait impérativement élaborer un plan pour se débarrasser de ce parasite qui la menaçait. Mais, perdue dans une galaxie qui avait sûrement bien changé, il lui serait très difficile de trouver les réponses recherchées. De façon plus générale, elle avait le pressentiment que, quelle que soit l’époque dans laquelle elle se trouvait, son besoin d’adaptation lui ferait bien trop défaut. La rapidité et la discrétion seraient ses armes dans le combat contre Siqsa. Ainsi que la persévérance.

Elle éteignit son arme et la posa contre la paroi du vaisseau. Elle s’apprêtait à rejoindre le poste de pilotage, lorsqu’un choc violent secoua le Continuum dans ses moindres soudures. Firris vit l’éclat bleu du tunnel d’hyperespace disparaître au même instant, et comprit que quelque chose d’anormal s’était produit. Dans les secondes qui suivirent, les lumières et les moteurs s’éteignirent. De simples diodes lumineuses rouges s’activèrent pour remplacer le système d’éclairage, et un avertisseur sonore inquiétant se fit entendre depuis le cockpit. La Sith se précipita sur le siège de pilote, et consulta l’ordinateur de bord. Ce dernier indiquait une grave avarie des systèmes primaires, qui incluaient la propulsion supraluminique et l’équipement de survie.

« Tu n’auras pas besoin de te tuer, finalement. Ce tas de rouille va devenir ton tombeau.

- ’’Notre’’ tombeau, Siqsa. Si je meurs, toi aussi.

« Alors trouve une solution !


Firris ignora les interventions subséquentes de son double, et consulta les cartes d’astrogation du vaisseau. Fort heureusement, le générateur de secours alimentait les équipements de localisation et les moteurs subluminiques, ce qui permettait un voyage conventionnel si un système civilisé se trouvait à proximité. Elle en trouva un, mais qui n’était pas des plus prometteurs : une petite planète du nom de Miketlan, qui abritait une colonie minière orbitale d’une cinquantaine de personnes. Firris et Siqsa n’étaient pas des plus optimistes, mais cette alternative constituait leur seul salut.

- Des mineurs… Ils auront sûrement de quoi réparer le vaisseau.

« Les anéantir sera un jeu d’enfant…

- Je préfère rester discrète. On ignore encore ce que cette galaxie nous réserve.


La Sith s’attendit à une réponse vindicative de Siqsa, mais elle dut se contenter du silence. Ce qui ne lui déplu pas, en toute honnêteté. Au calme et sûre d’elle, Firris enclencha avec prudence les moteurs conventionnels, en direction de Miketlan. Il y en avait pour huit heures de voyage, mais elle pourrait largement survivre jusqu’à son arrivée. Quant à décider de la suite des événements, une fois rendue à destination : elle improviserait au fur et à mesure…


Firris
Grade : Dame des Sith
Grade : Dame des Sith
personnage
Grade : Dame des Sith

Feuille de personnage
Age: 38 ans
Race : Sith de sang pur
Inventaire :
Firris
DC Administrateur
Sam 18 Sep - 23:54



Firris n’en menait pas large, à bord de son épave volante. Après plusieurs heures de vol conventionnel dans l’espace, la plupart des systèmes internes du vaisseau avaient achevé de se couper. Les instruments de survie, y comprit la filtration de l’air, avaient cessé de fonctionner. La Sith s’était enveloppée d’une légère membrane de Force, dans laquelle elle conservait un peu d’oxygène, mais qui ne durerait pas indéfiniment. Elle usait également d’une transe méditative partielle, régulant au maximum sa respiration pour économiser l’air respirable. Cependant, elle entrevoyait déjà la fin douloureuse qui l’attendait : l’asphyxie, au milieu de l’espace intersidéral. Une mort anonyme, et sans signification.

« Ainsi s’achève l’histoire de la divine Firris, se moqua Siqsa. Au détour de rien et de… pas grand-chose.

- Cesse de me perturber. Je sais bien que tu essaies de me déstabiliser pour prendre le contrôle…

« Je pourrais le prendre à n’importe quel moment. Mais il est plus jouissif de rester spectatrice et de te voir te démener pour survivre. La voix de Siqsa se fit plus aigüe. Comme un petit insecte en train de se noyer…

- Silence ! Je crois que nous approchons de Miketlan.


En effet, à travers la vitre du poste de pilotage, Firris pouvait apercevoir une étoile au rayonnement jaunâtre, de laquelle elle se rapprochait. Si les systèmes défaillants du vaisseau ne l’avaient pas dévié de sa trajectoire, elle devait effectivement approcher du système Miketlan, et de sa colonie minière. Il ne lui faudrait qu’une dizaine de minutes pour atteindre la planète en question ; un délai plus que supportable après les heures de galère qu’elle venait de traverser. S’autorisant un peu de répit, en s’assurant uniquement que son appareil ne perdait pas le cap, Firris rejeta la tête en arrière, avachie sur le siège de pilote. Bien entendu, sa jumelle intérieure n’avait aucunement l’intention de la laisser souffler : Siqsa revint à nouveau à la charge, toujours aussi facétieuse et vindicative.

« Tu comptes vraiment te mêler à la… plèbe de cet endroit miteux ? Demander ’’de l’aide’’ ?

- Pour la dernière fois : oui ! Nous ignorons tout de l’époque où nous nous trouvons. De ceux qui dirigent désormais la galaxie. Nous devons nous fondre dans la masse, nous faire discrètes en attendant de retrouver notre puissance.

« Je me souviens d’un temps où tu écrasais avec plaisir les inférieurs qui se dressaient sur ton chemin… Ce sarcophage t’a vraiment grillé les neurones.

- Merci, je le savais déjà. Ta voix nasillarde et agaçante me le rappelle à chaque instant.

« Ne t’abaisse pas au niveau de ces esclaves, Firris. Nous sommes des êtres divins ; ils vivent pour nous servir, et rien d’autre. Inutile de faire preuve de faiblesse avec eux.


La Sith ignora les dernières invectives de la voix de Siqsa, concentrant son attention sur les astres à proximités. Durant les minutes qui suivirent, elle se contenta de scruter le système dans lequel elle arrivait. Elle dépassa une géante gazeuse aux anneaux cristallins, puis un petit planétoïde rocheux sans atmosphère. Le Continuum se retrouva finalement aux abords de Miketlan, dont les réflexions blanchâtres de son atmosphère éblouirent Firris durant un bref instant.

Miketlan était un monde tellurique possédant une lune, et à l’enveloppe atmosphérique épaisse. Une couche nuageuse sombre s’étendait sur toute la surface, ne laissant aucun aperçu du sol planétaire. En certains endroits, des éclats de couleur indigo indiquaient l’apparition de puissants orages, mais il était impossible d’en savoir plus.

La colonie minière, elle, se trouvait en orbite. C’était une station spatiale en forme d’anneau, agrémentée de deux extensions sphériques : une au centre de la structure, et une autre, plus petite et excentrée. Approchant la base sidérale, Firris se rendit compte que son vaisseau ne possédait plus de système de communication fonctionnel. Elle ne put qu’activer un signal automatique de S.O.S, priant pour que les occupants de la station la laisse se poser à bord sans faire d’histoires.

Elle n’avait de toute façon pas d’autre alternative. Amorçant une procédure d’atterrissage, elle s’orienta vers une baie d’amarrage qui semblait vide, espérant ne pas être vaporisée par un système défensif quelconque. Le Continuum obliqua en direction de l’ouverture, trains d’atterrissage déployés. Ses volets mobiles se replièrent sur son aile fixe, et l’engin se posa lourdement sur le sol métallique de la station pressurisée. Firris relâcha la pression, annulant ses pouvoirs de survie alors que l’air respirable de la structure spatiale s’infiltrait à bord du vaisseau. Presqu’immédiatement, la Sith sentit que quelque chose la troublait. Un écho de puissance brute dans la Force.

« Nous sommes vraiment chanceuses, jubilait Siqsa. Ce monde est fortement ancré dans le côté Obscur. Inspire à fond, Firris : ça va te requinquer.

- Je le sens, oui. Mais quelque chose ne va pas. Tu as remarqué ?

« L’odeur de la mort et de la peur. Allons voir ça !


L’impatience et la joie infantile de Siqsa ne rassuraient pas la Sith, mais elle avait raison. Firris enfila une large cape, dont elle rabattu la capuche sur son crâne, et emporta sa pique-sabre désormais utilisable. Elle abaissa la rampe d’embarquement du Continuum, qui se cala sur le métal de la station dans un bruit sourd, résonnant dans tout le hangar. La Dame descendit lentement de son vaisseau, prête à tout. Elle sentait la Force couler dans ses veines ; ses doigts étaient chargés d’électricité, parés à déchaîner toute sa puissance si nécessaire. Une bien vaine préparation, car personne ne l’accueillit à la sortie de l’appareil. L’endroit était désert.

- Voilà qui est étrange… Ils ont forcément vu arriver le vaisseau.

« Allons voir plus loin !

- Nous n’avons pas d’autre choix, de toute façon.


Firris raffermit la prise sur sa pique-sabre, et traversa la baie d’arrimage en direction de la sortie. Elle pouvait sentir la Force s’agiter, et elle aurait pu croire que cela venait de sa présence. Mais il y avait quelque chose d’autre à l’œuvre dans cet endroit. Quelque chose de plus noir, de plus chaotique. Une aberration, une monstruosité qui terrorisait la Force elle-même…


Firris
Grade : Dame des Sith
Grade : Dame des Sith
personnage
Grade : Dame des Sith

Feuille de personnage
Age: 38 ans
Race : Sith de sang pur
Inventaire :
Firris
DC Administrateur
Dim 24 Oct - 12:52



Chaque espace de la station était désert. Chaque couloir, chaque salle, chaque sas. Il n’y avait pas âme qui vive à bord. Firris progressait avec prudence dans les corridors obscurs et froids de la base orbitale. Aux aguets, elle s’attendait au pire à chaque coin de mur qu’elle dépassait. Le silence qui régnait dans ces lieux était des plus oppressants. Aucun bruit ne lui parvenait aux oreilles, en dehors des sifflements des conduites d’eau et de gaz, et les ronronnements des machines et des consoles de contrôle qu’elle trouvait çà et là. L’ambiance n’était pas sans rappeler ces holo-films d’horreur, ou des héros se font décimer les uns après les autres par des créatures monstrueuses et impitoyables. Des navets sans saveur produits pour de l’argent, mais qui contenaient un fond de vérité. Firris, comme de nombreux Sith, avait conscience de la terrible réalité : la galaxie recelait bien de ces horreurs sans nom, dont les plus naïfs n’osaient imaginer l’existence.

Errant au hasard de la station, elle pénétra dans une salle de restauration. Un genre de mess, parsemé de tables et de chaises alignées. Une baie vitrée hermétique offrait une vue imprenable sur la planète Miketlan et son atmosphère grisâtre et nuageuse, en contrebas. Le courant était coupé dans la pièce, mais la lumière naturelle qui provenait du monde au dehors, permit à la Sith de faire un état des lieux. Les chaises n’étaient pas rangées, et sur les tables se trouvaient encore des restes de nourriture et de rations déshydratées. Des verres, des bouteilles et des plateaux repas étaient renversés. Au fond de la salle se trouvait une autre porte automatique, bloquée à mi-chemin entre ses états ouvert et fermé. En s’approchant, Firris remarqua une masse informe et grisâtre, répandue sur toute la hauteur de la paroi coulissante. Comme une tentative de la souder, ou encore…

« On dirait plutôt une projection de carbonite, analysa Siqsa. De la carbonite à durcissement rapide, celle qu’on utilise pour prendre une cible vivante. Ou pour étouffer les incendies d’origine chimique.

- Quel genre d’imbécile voudrait condamner une porte avec de la carbonite bon marché ?

« J’ai une meilleure question. Pourquoi un imbécile voudrait condamner une porte à la carbonite ? Cette station appartient à une guilde minière, d’après les informations du vaisseau. Ils devaient avoir de quoi souder ou magnétiser cette porte…

- Quelque chose ne tourne pas rond ici, Siqsa. J’ai comme l’impression que…


Quelqu’un l’observait. Elle en était sûre, elle pouvait le sentir à travers la Force. Sur le qui-vive, Firris se glissa dans l’entrebâillement de la porte bloquée, se retrouvant dans un long couloir obscur, sans aucune source lumineuse. Portant la paume de sa main gauche vers le haut, elle créa au creux de ses doigts une petite sphère d’électricité grâce à la Force, qu’elle orienta devant elle comme une lampe torche. Le corridor était des plus banals, avec des plaques métalliques et des conduites d’eau, de gaz et peut-être d’autres choses, qui courraient sur les parois et le plafond. Mais la Sith remarqua surtout les impacts de laser sur certains murs, ainsi qu’une forme sombre et anormale au sol. S’approchant en douceur, sans gestes brusques, elle observa attentivement cette étrange découverte. Il s’agissait d’un cadavre, recroquevillé sur lui-même en position fœtale. Cependant, ce n’était pas tant la présence du corps qui inquiéta Firris, mais plutôt l’état dans lequel il se trouvait. Cette personne, qui qu’elle ait pu être, était intégralement carbonisée, comme si une chaleur intense et soudaine l’avait consumé sur place, faisant fondre et noircir sa chaire comme de la cire. Autre détail intriguant de cette découverte : il n’y avait aucune trace d’incendie dans le couloir. Rien ne laissait présager d’un feu ou de l’usage d’armes plasmiques ; en fait, la seule chose qui avait brûlé était ce cadavre.

Un bruissement métallique, provenant du fond du corridor, arracha la Sith à son étrange découverte. Enjambant le corps calciné, elle poursuivit prudemment sa route vers une nouvelle porte qui se trouvait plus loin. Serrant fort sa pique-sabre de sa main droite, elle fit disparaître la sphère d’énergie de sa main, le temps d’ouvrir le panneau coulissant. Elle entra dans un petit local technique peu spacieux, dans lequel ronronnait quelque machinerie. Firris identifia le matériel présent comme étant un système de filtration d’air, sûrement destiné à purifier l’atmosphère de cette partie de la station. Recréant sa sphère lumineuse, elle éclaira rapidement le moindre recoin de la pièce, sans trouver qui ou quoi que ce soit d’anormal. Sans pour autant se rassurer ou relâcher son attention, elle estima que le bruit avait pu être provoqué par les engins du local. Ou peut-être la station spatiale subissait-elle une infestation de Mynocks ?

Cette pensée aurait calmé sa paranoïa, si la situation n’était pas soudainement devenue plus étrange encore. En revenant dans le couloir, elle découvrit avec stupéfaction que le cadavre calciné avait disparu. Comme cela, d’un seul coup, sans prévenir. L’espace d’un instant, Firris crut que Siqsa lui jouait des tours, qu’elle la faisait halluciner pour la perturber. Mais elle sentait que sa jumelle intérieure était toute aussi perplexe et inquiète. Tout doucement, elle s’avança vers l’endroit où elle avait découvert le corps, un peu plus tôt. Il n’en restait absolument rien, comme s’il s’était simplement volatilisé. Comme si…

- Comme s’il était parti.

Son propre commentaire lui donna des sueurs froides, et l’anxiété la gagna. Etreignant fermement sa pique-sabre, elle en fit jaillir la lame turquoise, se préparant au pire. Elle s’attendait à tout ; son sang pulsait dans ses artères vertébrales jusqu’aux veines de ses tempes, et son cœur battait comme jamais. Elle tournait la tête vers toutes les issues possibles, à sa droite et à sa gauche, telle une girouette, guettant le moindre mouvement suspect. Une telle peur n’aurait jamais pu la submerger auparavant ; la stase éveillée qu’elle avait subie avait fortement ébranlé son mental, elle en était ressortie plus faible. Même en s’abreuvant du côté Obscur qui envahissait les lieux, elle ne se sentait pas suffisamment en confiance pour faire face à ce qui la menaçait. Elle commençait tout juste à prendre la mesure de ce qui lui avait été infligé.

« Ressaisis-toi ! tonna Siqsa dans son esprit. Cesse de geindre comme une gamine, et réfl…

La personnalité double se tut, et elles sentirent toutes deux le danger imminent. Mais trop tard. Le sol métallique se déroba sous les pieds de Firris, et elle sombra dans l’obscurité, agrippée par quelque chose qu’elle ne pouvait distinguer, ni même identifier dans la Force. Durant ce court laps de temps, elle n’entendit rien d’autre que le cliquetis métallique de son arme qui la suivait dans sa chute. Laquelle se termina dans l’eau stagnante d’un large conduit humide. La Sith se retrouva à plat ventre, le visage dans le liquide nauséabond. Sa pique gisait à ses côtés, tachée et couverte de miasmes. La faible lueur blanche d’un vieux néon encrassé éclairait avec peine l’endroit. Firris attrapa son arme et s’appuya dessus pour se redresser. En jetant un œil aux alentours, elle conclut qu’elle se trouvait dans ce qui semblait être un réseau de canalisations ; très certainement des conduites servant à l’évacuation des déchets et des eaux usagées. Constatant avec dégoût l’état de ses vêtements, elle faillit ne pas remarquer le bruit qui lui parvenait : comme une respiration, lourde et intense, dont la source se trouvait à quelques mètres devant elle.

- Ça, ce n’est pas un Mynock, murmura-t-elle avec une pointe d’ironie amère.

Et comme pour lui donner raison, deux points rougeâtres, semblables à des yeux, apparurent dans l’obscurité…


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